Jean-Claude Larronde: Baiona-Iruña
Il
y a 25 ans,
le jumelage populaire
Bayonne-Pampelune
I.
Sa genèse
(1979-80) et la naissance d’Iruña
a)
L’idée d’un jumelage populaire
D
ans
son remarquable livre Un
siècle à Bayonne 1900-2000 (Atlantica,
2003), Manuel Castiella consacre 5 à 6 pages à chaque année,
donnant à celle-ci un titre censé illustrer un événement
marquant. Pour l’année 1980, le titre est “Iruña”. Manuel
Castiella écrit : “Une
belle aventure commence avec la création de l’association Iruña
qui regroupe plusieurs associations bayonnaises désireuses
d’organiser un jumelage vraiment populaire entre Bayonne et la
capitale navarraise…”
C’est
le groupe Izan (Etre)
qui se définissait comme “Collectif abertzale autogestionnaire”
qui eut l’idée à l’automne 1979 de travailler à la relance du
jumelage Bayonne-Pampelune. Le moment paraissait en effet propice. Si
un jumelage “officiel” existait depuis 1960 entre Bayonne et
Pampelune, les particularités de la dictature franquiste faisaient
que la municipalité de Pampelune —comme
celles de tout l’Etat espagnol—
était nommée directement par le pouvoir et n’avait donc rien de
démocratique. C’est cette objection que souleva la municipalité
bayonnaise pour refuser de participer en tant que telle à la
réception officielle des San Fermines de 1978. Les choses avaient
évolué depuis le mois d’avril 1979 qui avait vu le déroulement
des premières élections municipales démocratiques du
post-franquisme et l’élection d’un maire socialiste à
Pampelune, Julián Balduz.
Le
pamplonais vivant à Bayonne Cote Cabases informa le groupe Izan de
l’existence d’une “société gastronomico-culturelle”
dénommée Iparla qui
venait de se constituer un peu auparavant à Pampelune et où il
comptait de nombreux amis.
C’est
ainsi qu’une réunion fut organisée dans le joli local
d’Iparla (Descalzos,
83) le 14 mars 1980. Participèrent à cette réunion : pour Izan,
Jakes Abeberry, Joseba Aguirre, Michel Burucoa, Peio Daverat,
Jean-Louis Harignordoquy, Mirentxu Irigoien, Antxon Lafont,
Jean-Claude Larronde, Pantzi Noblia, Patxi Noblia ; pour Iparla,
Xabier Alonso, José Antonio Azkarate, Jesús Bueno, J. Cortes,
Miguel Angel Garaikoetxea, Javier Kuntxillos, Kepa Larunbe, Angel
Lopez, Javier Yaben.
Après
l’ajoarriejo et le cordero chilindrón,
la réunion porta sur la question suivante : “Comment donner un
caractère populaire, solide et quotidien au jumelage Iruña-Baiona
qui actuellement est quelque chose d’artificiel, endormi, théorique
et bureaucratique ?”
De
nombreuses propositions d’échanges entre les deux villes dans
divers domaines furent ensuite examinées.
Les
réunions se succédèrent ensuite dans les deux villes avant la
réunion décisive du samedi 9 août 1980 à Lesaka (où eurent lieu
par la suite de nombreuses réunions, ce village navarrais se
trouvant à peu près à mi-chemin entre Bayonne et Pampelune).
Pour
cette réunion du 9 août 1980, en notait côté pamplonais, la
participation et le soutien de la Sociedad
de Estudios Vascos Eusko Ikaskuntza avec
son Président en Navarre, Josu Ardaiz et son secrétaire Eugenio
Arraiza. Etaient également présents Javier Arlaban (cinéma),
Maria-José Beaumont (secrétaire du député foral Jesús Bueno),
Nekane Etxebarria (peinture), Javier Martinez (Coordinador
Actividades de Jóvenes del Barrio San Juan),
Andoni Santamaría (Sustraiak,
Juventud de San Antonio) et
Javier Yaben (Iparla).
Parallèlement, Jean-Pierre Brisset de la MJC de la ZUP était en
contact déjà depuis 1979 avec Javiér Martinez, de l’Université
Populaire San Juan. Ils ont déjà organisé des rencontres de jeunes
en mai et juin 1980 à Bayonne et à Pampelune. Ils rejoignent
désormais la démarche globale.
b)
La semaine de Pampelune à Bayonne (6-12 octobre 1980)
C’est
en effet cette réunion qui arrêtera le programme de la semaine
culturelle de Pampelune à Bayonne qui se déroula du 6 au 12 octobre
1980 avec le programme suivant :
LUNDI
6
|
Centre
Municipal d’Information. Mairie
de Bayonne
Ouverture de l’exposition “Voies de communications Bayonne-Pampelune”.
Bibliothèque
Municipale de Bayonne et Crédit Agricole
Ouverture de l’exposition de photographies “Pampelune et la Navarre”.
Caisse
d’Epargne
Ouverture de l’exposition des Peintres Navarrais. |
MARDI
7
|
Théâtre
Municipal de Bayonne
Concert vocal par “l’Agrupación Coral de Cámara” de Pampelune. |
MERCREDI
8
|
Parc
des Sports municipal
Match de football entre l’Osasuna opposée à une sélection de joueurs bayonnais.
Musée
Basque
Table ronde sous la Présidence de Jean Haritschelhar Relations de Bayonne et Pampelune dans l’histoire avec la participation d’Eugène Goyheneche, Pierre Hourmat, Juan José Martinena et José Maria Jimeno Jurio. |
JEUDI
9
|
MJC
-“Hauts de Sainte-Croix”
Cinéma navarrais.
MJC
- Balichon
Enseignement, fabrication, histoire de la gaita par Xabier Lakuntza. |
VENDREDI
10
|
Chambre
de Commerce
Table ronde Voies de communications entre Bayonne et Pampelune avec la participation de : - Docteur H. Grenet, maire de Bayonne. - Jesús Bueno de la Diputación Foral de Navarra - et de techniciens de part et d’autre de la frontière. Sous la présidence de Jacques Saint-Martin, Président de la Chambre de Commerce de Bayonne. |
SAMEDI
11
|
Hôpital
de Bayonne
Rencontre entre médecins de Bayonne et Pampelune.
Salle
Lauga : kantaldi
Place
St-André : Dantzaldi
|
DIMANCHE
12
|
Rencontres
sportives entre jeunes de Bayonne et Pampelune.
Eglise
St André : messe
basque
Musée
Basque : Assemblée Générale annuelle de Euskal Dantzarien
Biltzarra des sept provinces.
Halles
de Bayonne : REPAS (700 couverts)
|
La
presse de part et d’autre de la frontière se fit largement l’écho
de cette semaine de Pampelune à Bayonne qui malgré les intempéries,
avait connu un beau succès.
Une
fois le bilan de cette semaine tiré, il apparut aux yeux des
responsables qu’il fallait structurer à Bayonne toutes les
initiatives qui avaient pris forme.
c)
La naissance d’Iruña
C’est
le 17 novembre 1980 à la salle Sainte-Ursule qu’eut lieu en
présence d’une cinquantaine de personnes l’assemblée générale
constitutive de Iruña. Iruña eta Baionaren arteko Anaitasuna -
Association pour le Jumelage Populaire Bayonne-Pampelune dont le
siège fut fixé au siège d’Orai-bat, 18 rue Benoît Sourigues.
Aux
termes de l’article 1 des statuts adoptés ce jour-là, Iruña
avait “pour but de regrouper tous les bayonnais et habitants des
environs désireux de voir se nouer et se développer des liens entre
personnes, groupes, clubs, sociétés et associations de ces deux
villes jumelles”.
L’article
2 précisait le triple objet de l’association : “maintenir
et développer le jumelage populaire Bayonne-Pampelune ; préparer,
organiser, coordonner et faciliter les rencontres et échanges dans
un esprit populaire entre habitants, groupes, clubs, sociétés et
associations de ces deux villes ; susciter et renforcer les relations
de toutes sortes sur le plan économique, commercial, culturel,
éducatif, sportif, associatif entre les deux cités basques,
capitales du Labourd et de la Navarre”.
Un
conseil d’administration de 20 membres était élu. La composition
de ce conseil marquait un incontestable désir d’ouverture en
direction des sociétés et associations bayonnaises ; étaient en
effet représentées au Conseil d’Administration les sociétés
suivantes : Harmonie Bayonnaise ; Orai Bat ; Baiona-Banda ;
Association Sportive Bayonnaise ; Confrérie du Jambon de Bayonne ;
Club Léo-Lagrange ; Orchestre Régional Bayonne Côte Basque - Union
Commerciale ; ASPTT ; Or konpon ; MJC des Hauts de Sainte Croix.
Il
était à noter qu’un conseiller municipal, Pierre Ospital faisait
partie à titre personnel du Conseil.
Ce
Conseil se réunissait le 1er décembre 1980 et élisait son Bureau :
Président : Peio Daverat ; Vice Présidents : René Mariné et Jean
Nesprias ; secrétaire général : Jean-Claude Larronde ; Secrétaire
: Mirentxu Irigoien ; Trésorier : Michel Burucoa.
Des
cartes de membres de l’Association Iruña étaient
imprimées et vendues au public : plus de 400 cartes trouvaient
immédiatement preneur. Il n’y eut pratiquement aucun refus parmi
les personnes contactées, ce qui signifiait qu’il existait
incontestablement un engouement pour les relations avec la Navarre,
le seul nom de Pampelune évoquant un intérêt certain chez les
bayonnais.
Un
auto-collant du Jumelage “Baiona-Iruña” était également édité.
Le
5 janvier 1981, le sous-préfet Bernard Gérard délivrait récépissé
du dépôt des statuts.
II. Une année faste : 1981
A
Pampelune, aussi on s’organisait. Les réunions réunirent pus
d’une cinquantaine d’organisations. Une commission pour le
Jumelage populaire fut créé : Iruña-Baionako batzorde Herrikoia -
Jumelage Popular Bayona-Pamplona. Le siège de cette commission fut
fixé au siège d’Eusko Ikaskuntza de Pampelune: Garcia Castañon,
2. Les principaux responsables de cette Commission d’Organisation
furent Javier Arlabán Mateos - Eugenio Arraiza - Javier Martinez
Alava - Andoni Santamaría - Javier Yaben Bengoechea.
La
grande affaire de l’année 1981 consista à organiser le match
retour, c’est à dire la semaine de Bayonne à Pampelune prévue du
24 au 31 mai 1981.
La
commission
permanente
de la municipalité
de Pampelune dans sa séance du 14 avril 1981 votait une subvention
de 250.000 pesetas en faveur de la Commission d’Organisation du
Jumelage Pampelune-Bayonne. Vue de Pampelune.
La résolution votée par la commission permanente “considère que les manifestations prévues sont importantes aussi bien dans le domaine culturel que dans le domaine sportif ; elle considère que la Mairie de Pampelune doit collaborer à toutes les manifestations prévues pour les habitants de cette ville ; sa collaboration se concrétise en prêtant gracieusement les installations du fronton Labrit, du théâtre Gayarre, de la Ciudadela, du Pavillon Anaitasuna, en favorisant les spectacles de l’Harmonie et du groupe de danseurs qui dépendent de la Mairie”. Cette résolution fut votée à l’unanimité de tous les conseillers membres de la Commission Permanente.
La résolution votée par la commission permanente “considère que les manifestations prévues sont importantes aussi bien dans le domaine culturel que dans le domaine sportif ; elle considère que la Mairie de Pampelune doit collaborer à toutes les manifestations prévues pour les habitants de cette ville ; sa collaboration se concrétise en prêtant gracieusement les installations du fronton Labrit, du théâtre Gayarre, de la Ciudadela, du Pavillon Anaitasuna, en favorisant les spectacles de l’Harmonie et du groupe de danseurs qui dépendent de la Mairie”. Cette résolution fut votée à l’unanimité de tous les conseillers membres de la Commission Permanente.
Un
côté incontestablement positif résidait dans les contacts entre
quartiers à l’initiative des différentes Maisons des Jeunes et de
la Culture (MJC) : celui déjà ancien entre la ZUP et le quartier de
San Juan ; ceux qui se nouèrent en cette année 1981 entre le Polo
Beyris et le quartier de la Chantrea (une soixantaine de jeunes de la
Chantrea participa aux fêtes du Polo-Beyris en juin) et entre
Balichon et le quartier de la Milagrosa.
Trois
manifestations organisées par Iruña, eurent lieu à Bayonne avant
la semaine du Jumelage à Pampelune: le 6 mars, à l’auditorium du
Conservatoire de Musique, un concert de piano par Miguel Angel
Otaegui, professeur au Conservatoire de Pampelune ; le 20 mars, à la
Cathédrale, un double concert choral avec la chorale
mixte
de Pampelune, Itxaso. Instrumental avec les gaiteros de Pampelune,
Xabier Lakuntza et José Luis Fraile. Le
16 avril, à la salle Gelosia de Mouguerre, une vidéo sur écran
géant des meilleurs matchs de l’Osasuna et une autre vidéo sur
les San Fermines d’autrefois.
LA
SEMAINE DE BAYONNE A PAMPELUNE
(24-31
mai 1981).
La
grande affaire de l’année 1981 fut la préparation et
l’organisation de la semaine de Bayonne à Pampelune. Un grand
nombre de sociétés, groupes et clubs bayonnais participèrent à
cette semaine de jumelage populaire. Le programme fut le suivant :
Vue de Bayonne.
Le dimanche 24 mai, eut lieu une cavalcade labourdine et bas-navarraise dans les rues du quartier de “La Chantrea” avec les groupes Orai-bat et Baiona-banda puis un spectacle sur la grand’place de ce quartier. Egalement, rencontre entre employés : de la Caisse d’Epargne de Bayonne et de la Caja de Ahorros Municipal de Pamplona ; le lundi 25 mai, ouverture de l’exposition des photographes de Bayonne à la Caja Laboral Popular au Paseo Sarasate : il y a avait une centaine de photos de 6 photographes bayonnais.
L’exposition avait été préparée par Robert Bru et la Section Bascophot de la MJC Balichon. Le lundi 25 mai toujours, au Théâtre Gayarre, Concert de l’Orchestre Régional de Bayonne Côte Basque sous la direction de Daniel Dechico.
Le mardi 26 mai au restaurant Aralar de la Calle San Nicolas, repas gastronomique : présentation de la cuisine bayonnaise. Repas préparé par Pierre Marmouyet, du restaurant “Chistera”.
Au sujet de ce repas vraiment exceptionnel -qui mériterait un article spécifique- préparé par Pierre Marmouyet aidé de sa fidèle cuisinière Maite et de deux “sobresalientes” bien bayonnais puisqu’ils avaient nom Michou Padronès et Gérard Sanchez, il convient de rappeler l’anecdote du journaliste Jean-Pierre Aren chargé de l’importante mission de transporter dans son imposant break (“el coche funebre”, selon nos amis pamplonais) les vins fins, champagnes et alcools nécessaires à ce repas gastronomique ; il fut retenu par la Garde Civile à Dancharinea et dût faire jouer ses relations pour être “libéré”. Le mardi 26 mai, dans la salle des Architectes du Cloître de la Cathédrale de Pampelune, table-ronde sur “Les relations entre Bayonne et Pampelune dans l’Histoire” avec la participation du côté bayonnais d’Eugène Goyheneche et du côté pamplonais de Juan José Martinena (archiviste de la Députation Forale de Navarre) et de Miguel Javier Urmeneta, directeur de la Caja de Ahorros Municipal de Pamplona, ancien maire de Pampelune qui signa le 19 juin 1960 avec le docteur Henri Grenet, le traité de Jumelage “officiel” entre les deux municipalités.
Le mercredi 27 mai au “Salón de los Institutos” (Plaza de la Cruz) : projection audiovisuelle sur “Les stèles discoïdales basques” par l’Association Lauburu. Le jeudi 28 mai au Fronton Mur à gauche couvert du quartier San Juan, spectacle de danses basques par le groupe Orai-bat. Le vendredi 29 mai dans deux collèges de Pampelune durant la journée et le soir au “Salón de los Institutos”, présentation de deux montages audio-visuels réalisés par la MJC Balichon : “Bayonne d’hier à aujourd’hui et "Les Fêtes de Bayonne”. Le vendredi 29 mai également, Conférence tauromachique dans les locaux de la Peña “Muthiko Alaiak” de Claude Pelletier sur l’histoire taurine de Bayonne. Le samedi 30 mai, rencontre entre handicapés de Bayonne et de Pampelune ; rencontres professionnelles entre médecins, avocats et architectes de Bayonne et de Pampelune ; durant l’après-midi, multiples rencontres entre les sportifs des deux villes.
Le soir, réception des groupes de Bayonne dans les locaux de la Société Gastronomique “Gure Leku” et dans ceux de la Peña “Irrintzi”. Bal et fête sur la Plaza del Castillo.
Le dimanche 31 mai : en l’église Saint-Sernin, Messe du Jumelage célébrée par l’archevêque de Pampelune, Monseigneur Cirarda avec la participation de l’Harmonie Bayonnaise, dans les jardins de la Taconera, Concert par l’Harmonie Bayonnaise et la Banda Municipal de Pamplona “La Pamplonesa”. au quartier de la “Chantrea”, spectacle de danses par le groupe Aurrera et le “Grupo de Danzas del Ayuntamiento de Pamplona”. grand repas du Jumelage à la “Sala de Armas” de la Ciudadela: plus de 500 couverts.
Cette semaine de Jumelage connaissait deux prolongements immédiats : du 4 au 14 juin, exposition des peintres bayonnais dans la salle de la Caja de Ahorros Municipal à la Ciudadela ; exposition préparée par l’Union Bayonnaise des Arts (une quarantaine de toiles de quatorze peintres). Le 5 juin, au pavillon Anaitasuna, festival musical avec l’orchestre de jazz de Pampelune “Big Band” et le groupe “Urria” de Bayonne.
Le programme -on le voit- avait été particulièrement copieux. Pourtant, certaines manifestations avaient été annulées en particulier, une conférence du docteur Henri Grenet sur “L’urbanisme du Vieux Bayonne” et une conférence d’André Labarrère, député-maire de Pau, Président du Conseil Régional d’Aquitaine sur “Les voies de communication entre Bayonne et Pampelune”. Une conversation qui s’était déroulée à Pampelune, quelques jours avant le début de cette semaine de Jumelage entre les maires des deux villes Julián Balduz et Henri Grenet -et dont nous ne connaissons pas la teneur- avait jeté un “coup de froid” du côté officiel.
L’apaisement survint bientôt : le docteur Henri Grenet prononça lors de la réception des San Fermines des paroles conciliantes : il précisa qu’il souhaitait rencontrer les deux associations de Bayonne et de Pampelune qui ont participé à ce rapprochement populaire et à l’organisation de deux semaines d’animation. Il indiqua que cette réunion devait conduire à un modus vivendi pour faciliter l’action. “Si elles peuvent nous aider, nous serons avec elles, dans ce cadre-là, et sans déborder” (sic) (Sud-Ouest du 18 juillet 1981).
Bientôt, la municipalité de Bayonne -qui accorda une subvention de 10.000 F au titre de l’année 1981 à l’association Iruña- manifesta le désir d’être associée plus étroitement à l’activité d’Iruña ; cela se traduisit par la nomination de deux représentants de la municipalité à son conseil d’administation, Pierre Ospital (déjà membre du CA à titre personnel) et Maurice Touraton, adjoint au Maire qui depuis plus de 10 ans avait accompli un gros travail dans le cadre du Jumelage Officiel entre les deux municipalités (travail dont il avait d’ailleurs déjà exposé amicalement les grandes lignes aux membres d’Iruña).
Le dimanche 24 mai, eut lieu une cavalcade labourdine et bas-navarraise dans les rues du quartier de “La Chantrea” avec les groupes Orai-bat et Baiona-banda puis un spectacle sur la grand’place de ce quartier. Egalement, rencontre entre employés : de la Caisse d’Epargne de Bayonne et de la Caja de Ahorros Municipal de Pamplona ; le lundi 25 mai, ouverture de l’exposition des photographes de Bayonne à la Caja Laboral Popular au Paseo Sarasate : il y a avait une centaine de photos de 6 photographes bayonnais.
L’exposition avait été préparée par Robert Bru et la Section Bascophot de la MJC Balichon. Le lundi 25 mai toujours, au Théâtre Gayarre, Concert de l’Orchestre Régional de Bayonne Côte Basque sous la direction de Daniel Dechico.
Le mardi 26 mai au restaurant Aralar de la Calle San Nicolas, repas gastronomique : présentation de la cuisine bayonnaise. Repas préparé par Pierre Marmouyet, du restaurant “Chistera”.
Au sujet de ce repas vraiment exceptionnel -qui mériterait un article spécifique- préparé par Pierre Marmouyet aidé de sa fidèle cuisinière Maite et de deux “sobresalientes” bien bayonnais puisqu’ils avaient nom Michou Padronès et Gérard Sanchez, il convient de rappeler l’anecdote du journaliste Jean-Pierre Aren chargé de l’importante mission de transporter dans son imposant break (“el coche funebre”, selon nos amis pamplonais) les vins fins, champagnes et alcools nécessaires à ce repas gastronomique ; il fut retenu par la Garde Civile à Dancharinea et dût faire jouer ses relations pour être “libéré”. Le mardi 26 mai, dans la salle des Architectes du Cloître de la Cathédrale de Pampelune, table-ronde sur “Les relations entre Bayonne et Pampelune dans l’Histoire” avec la participation du côté bayonnais d’Eugène Goyheneche et du côté pamplonais de Juan José Martinena (archiviste de la Députation Forale de Navarre) et de Miguel Javier Urmeneta, directeur de la Caja de Ahorros Municipal de Pamplona, ancien maire de Pampelune qui signa le 19 juin 1960 avec le docteur Henri Grenet, le traité de Jumelage “officiel” entre les deux municipalités.
Le mercredi 27 mai au “Salón de los Institutos” (Plaza de la Cruz) : projection audiovisuelle sur “Les stèles discoïdales basques” par l’Association Lauburu. Le jeudi 28 mai au Fronton Mur à gauche couvert du quartier San Juan, spectacle de danses basques par le groupe Orai-bat. Le vendredi 29 mai dans deux collèges de Pampelune durant la journée et le soir au “Salón de los Institutos”, présentation de deux montages audio-visuels réalisés par la MJC Balichon : “Bayonne d’hier à aujourd’hui et "Les Fêtes de Bayonne”. Le vendredi 29 mai également, Conférence tauromachique dans les locaux de la Peña “Muthiko Alaiak” de Claude Pelletier sur l’histoire taurine de Bayonne. Le samedi 30 mai, rencontre entre handicapés de Bayonne et de Pampelune ; rencontres professionnelles entre médecins, avocats et architectes de Bayonne et de Pampelune ; durant l’après-midi, multiples rencontres entre les sportifs des deux villes.
Le soir, réception des groupes de Bayonne dans les locaux de la Société Gastronomique “Gure Leku” et dans ceux de la Peña “Irrintzi”. Bal et fête sur la Plaza del Castillo.
Le dimanche 31 mai : en l’église Saint-Sernin, Messe du Jumelage célébrée par l’archevêque de Pampelune, Monseigneur Cirarda avec la participation de l’Harmonie Bayonnaise, dans les jardins de la Taconera, Concert par l’Harmonie Bayonnaise et la Banda Municipal de Pamplona “La Pamplonesa”. au quartier de la “Chantrea”, spectacle de danses par le groupe Aurrera et le “Grupo de Danzas del Ayuntamiento de Pamplona”. grand repas du Jumelage à la “Sala de Armas” de la Ciudadela: plus de 500 couverts.
Cette semaine de Jumelage connaissait deux prolongements immédiats : du 4 au 14 juin, exposition des peintres bayonnais dans la salle de la Caja de Ahorros Municipal à la Ciudadela ; exposition préparée par l’Union Bayonnaise des Arts (une quarantaine de toiles de quatorze peintres). Le 5 juin, au pavillon Anaitasuna, festival musical avec l’orchestre de jazz de Pampelune “Big Band” et le groupe “Urria” de Bayonne.
Le programme -on le voit- avait été particulièrement copieux. Pourtant, certaines manifestations avaient été annulées en particulier, une conférence du docteur Henri Grenet sur “L’urbanisme du Vieux Bayonne” et une conférence d’André Labarrère, député-maire de Pau, Président du Conseil Régional d’Aquitaine sur “Les voies de communication entre Bayonne et Pampelune”. Une conversation qui s’était déroulée à Pampelune, quelques jours avant le début de cette semaine de Jumelage entre les maires des deux villes Julián Balduz et Henri Grenet -et dont nous ne connaissons pas la teneur- avait jeté un “coup de froid” du côté officiel.
L’apaisement survint bientôt : le docteur Henri Grenet prononça lors de la réception des San Fermines des paroles conciliantes : il précisa qu’il souhaitait rencontrer les deux associations de Bayonne et de Pampelune qui ont participé à ce rapprochement populaire et à l’organisation de deux semaines d’animation. Il indiqua que cette réunion devait conduire à un modus vivendi pour faciliter l’action. “Si elles peuvent nous aider, nous serons avec elles, dans ce cadre-là, et sans déborder” (sic) (Sud-Ouest du 18 juillet 1981).
Bientôt, la municipalité de Bayonne -qui accorda une subvention de 10.000 F au titre de l’année 1981 à l’association Iruña- manifesta le désir d’être associée plus étroitement à l’activité d’Iruña ; cela se traduisit par la nomination de deux représentants de la municipalité à son conseil d’administation, Pierre Ospital (déjà membre du CA à titre personnel) et Maurice Touraton, adjoint au Maire qui depuis plus de 10 ans avait accompli un gros travail dans le cadre du Jumelage Officiel entre les deux municipalités (travail dont il avait d’ailleurs déjà exposé amicalement les grandes lignes aux membres d’Iruña).
En
définitive, au terme de cette année, les organisateurs de Pampelune
et de Bayonne se déclaraient satisfaits du travail accompli :
certes, une semaine entière de jumelage paraissait un peu longue,
comportant presque obligatoirement des temps creux ; il semblait
préférable de s’orienter vers deux week-ends prolongés ; mais
ils notaient déjà quelques prolongements positifs : désirs
d’échanges des commerçants pamplonais ; nouvelle rencontre des
avocats des deux villes au mois de novembre 1981 ; invitation de la
Orquesta Santa Cecilia de Pampelune à l’Orchestre Régional
Bayonne-Côte Basque pour un prochain concert dans la capitale
navarraise.
A
Pampelune, le bilan financier était le suivant : Recettes 514 114
pesetas - Dépenses : 825 631 pesetas. Déficit : 281 517 pesetas. Il
convient de souligner les positions toujours plus démocratiques et
basquisantes de l’ancien maire de Pampelune du temps du franquisme,
Miguel Javier Urmeneta. Dans sa conférence lors de la table-ronde
historique, n’avait-il pas exhorté les municipalités de Bayonne
et de Pampelune, “à respecter l’esprit de ce traité de jumelage
et à soutenir les efforts de ces deux villes afin que le jumelage
connaisse l’essor qu’il mérite” ? (Sud-Ouest, 9 juin 1981).
III. Les années suivantes
a)
L’année 1982
Au
début de l’année 1982, Pampelune se dotait d’une Commission
Exécutive du Jumelage. Le 18 février, étaient élus Miguel Javier
Urmeneta, Président ; Javier Yaben, secrétaire général ; Andoni
Santamaria, responsable Sports ; Javier Arlaban, responsable Culture
; Maria Dolores Moreno, responsable Enseignement. On décidait
également de nommer prochainement des représentants pour les
Quartiers, les Retraités et les Collèges Professionnels.
Maria
Carmen Mendiluce apportait l’appui de la Municipalité de Pampelune
tandis qu’à Bayonne, le Conseil Municipal allouait pour l’année
1982, une subvention de 15 000 F à l’association Iruña.
Cette
dernière organisait le vendredi 16 avril 1982 à la Cathédrale de
Bayonne, un concert de l’Orféon Pamplonés sous la direction de
José Antonio Huarte Azparren.
La subvention de la municipalité de Pampelune pour le déplacement à Bayonne était bien maigre (150.000 pesetas au lieu des 629.000 demandés), ce qui conduisait Miguel Javier Urmeneta à offrir généreusement de sa poche, 150.000 pesetas supplémentaires ainsi que le relatait Sud-Ouest du 10 mai, afin que ces journées soient réussies.
Le programme des manifestations à Bayonne était le suivant : samedi 29 et dimanche 30 mai, exposition philatélique à la salle Lauga avec des exposants navarrais ; édition d’un timbre du jumelage. Du samedi 29 au lundi 7 juin, dans l’enceinte de la foire, exposition, stand de l’association Iruña qui présentait des documents sur Pampelune et la Navarre ainsi que des produits navarrais. Dans cette même foire, on notait la présence d’un stand du Consejo Regulador de la Denominación de Origen Navarro. C’est l’association Iruña qui avait accompli toutes les démarches nécessaires pour l’ouverture de ce stand qui sera le premier stand provenant des provinces basques péninsulaires, dans l’histoire de la Foire-Exposition de Bayonne.
Le programme du week-end de jumelage se présentait comme suit: samedi 5 juin, multiples rencontres sportives, animation Musicale des rues avec bandas, txistularis, gaiteros de Bayonne et de Pampelune. Grand Bal à la Plachotte de la rue Pontrique avec Bakea.
Dimanche 6 juin, dans l’enceinte de la Foire-exposition, concert par l’Harmonie bayonnaise et la Banda del Ayuntamiento de Pamplona "La Pamplonesa".
Sous les halles municipales : grand repas de Jumelage (près de 800 couverts) animé par les Peñas, Txarangas, Gaiteros et Txistularis de Bayonne et de Pampelune.
On notait encore une rencontre de médecins organisée par Michel Burucoa et une rencontre de handicapés des deux villes. Pour ce week-end, malgré quelques flottements dans l’organisation, tout se passa très bien et dans le meilleur esprit.
Au mois de septembre, un concours réunissait les élèves des classes de quatrième de Bayonne et de Pampelune. Il s’agissait pour les élèves de composer une rédaction sur la ville jumelle, documents délivrés par les syndicats d’initiative à l’appui. Les trois meilleures copies permirent à leurs rédacteurs de gagner un séjour d’une semaine dans chaque ville.
La fin de l’année (du 4 au 18 décembre) voyait une exposition de peintres et sculpteurs de Pampelune dans les salons de l’hôtel de Ville de Bayonne.
La subvention de la municipalité de Pampelune pour le déplacement à Bayonne était bien maigre (150.000 pesetas au lieu des 629.000 demandés), ce qui conduisait Miguel Javier Urmeneta à offrir généreusement de sa poche, 150.000 pesetas supplémentaires ainsi que le relatait Sud-Ouest du 10 mai, afin que ces journées soient réussies.
Le programme des manifestations à Bayonne était le suivant : samedi 29 et dimanche 30 mai, exposition philatélique à la salle Lauga avec des exposants navarrais ; édition d’un timbre du jumelage. Du samedi 29 au lundi 7 juin, dans l’enceinte de la foire, exposition, stand de l’association Iruña qui présentait des documents sur Pampelune et la Navarre ainsi que des produits navarrais. Dans cette même foire, on notait la présence d’un stand du Consejo Regulador de la Denominación de Origen Navarro. C’est l’association Iruña qui avait accompli toutes les démarches nécessaires pour l’ouverture de ce stand qui sera le premier stand provenant des provinces basques péninsulaires, dans l’histoire de la Foire-Exposition de Bayonne.
Le programme du week-end de jumelage se présentait comme suit: samedi 5 juin, multiples rencontres sportives, animation Musicale des rues avec bandas, txistularis, gaiteros de Bayonne et de Pampelune. Grand Bal à la Plachotte de la rue Pontrique avec Bakea.
Dimanche 6 juin, dans l’enceinte de la Foire-exposition, concert par l’Harmonie bayonnaise et la Banda del Ayuntamiento de Pamplona "La Pamplonesa".
Sous les halles municipales : grand repas de Jumelage (près de 800 couverts) animé par les Peñas, Txarangas, Gaiteros et Txistularis de Bayonne et de Pampelune.
On notait encore une rencontre de médecins organisée par Michel Burucoa et une rencontre de handicapés des deux villes. Pour ce week-end, malgré quelques flottements dans l’organisation, tout se passa très bien et dans le meilleur esprit.
Au mois de septembre, un concours réunissait les élèves des classes de quatrième de Bayonne et de Pampelune. Il s’agissait pour les élèves de composer une rédaction sur la ville jumelle, documents délivrés par les syndicats d’initiative à l’appui. Les trois meilleures copies permirent à leurs rédacteurs de gagner un séjour d’une semaine dans chaque ville.
La fin de l’année (du 4 au 18 décembre) voyait une exposition de peintres et sculpteurs de Pampelune dans les salons de l’hôtel de Ville de Bayonne.
Le
docteur Henri Grenet, présent lors du vernissage, remettait à la
fille de Miguel Javier Urmeneta (ce dernier ayant signé avec lui
l’acte officiel du Jumelage en 1960) -pour qu’elle le remette à
son père- une très belle gravure d’époque du port de Bayonne
sous l’Ancien Régime.
b)
L’année 1983
On
notait lors de l’assemblé générale d’ Iruña célébrée le 7
janvier, une certaine désillusion. Le constat était fait que même
si Iruña l’avait fait, cette association n’avait pas vocation à
organiser un concert philharmonique, une exposition de peinture, un
match de football ou une exposition philatélique. Il ne fallait pas
que cela continue. Iruña n’était là que pour faciliter et
susciter les rencontres et les échanges entre associations des deux
villes. Il fallait absolument que ces rencontres et échanges soient
organisées directement par les associations intéressées
elles-mêmes. Or, constat était fait aussi que ces associations
n’arrivaient pas à nouer des contacts par elles-mêmes, hormis les
mini-jumelages de quartier qui continuaient à bien se porter (la ZUP
avec San Juan, le Polo Beyris avec La Chantrea, Balichon avec la
Magdalena).
La
seule manifestation de cette année 1983 à Bayonne était le Concert
de la Coral Itxaso sous la direction de Jesús Urriza Egaña à
l’église Saint-André, le 15 octobre.
c)
Les dernières manifestations
Par
la suite, Iruña organisera encore avec le Centre Culturel du Pays
Basque, une semaine du masque dans les écoles primaires de Bayonne
avec une exposition de masques navarrais ; avec les Amis de la
musique
et l’Association des parents
d’élèves
de l’Ecole
nationale
de musique,
le dimanche 27 avril 1986 au Théâtre municipal
de Bayonne, un concert avec l’Orchestre Santa Cecilia de Pamplona
et les ch½urs du Jumelage Bayonne-Pampelune.
Un
samedi sportif du Jumelage le 17 mai 1986 avec rencontre de rugby,
rencontre d’athlétisme et deux cross de 3 km et de 10 km dans les
rues de Bayonne.
Ce
furent là les dernières manifestation organisées par Iruña. Iruña
avait vécu.
Epilogue
Aujourd’hui en 2005, au moment de commémorer le vingt-cinquième anniversaire du Jumelage Populaire Bayonne-Pampelune -et même s’il appartient à des générations plus jeunes que celles qui formaient l’association Iruña ou la Commission Exécutive du Jumelage à Pampelune de relever éventuellement le flambeau- le même constat qu’en 1980 peut être fait, constat qui avait donné naissance au Jumelage Populaire : le peu d’intérêt manifesté pour le jumelage par les deux municipalités de Bayonne et de Pampelune. A Bayonne, le retrait de la vie municipale de Maurice Touraton et à Pampelune, l’arrivée au pouvoir du parti U.P.N. ont porté -s’il en était encore besoin- un coup fatal au jumelage "officiel". Durant les San Fermines, il n’y a pas plus de "Día de Bayona" mais un "Día de las Ciudades Hermanadas" (Bayonne, la ville allemande de Paderborn, la ville japonaise Yamaguchi et Pamplona de Colombie) et lors de la réception de cette année, on a pu entendre des propos aussi lénifiants que : "nous voulons partager l’amitié", Pampelune est "une cité ouverte au monde", nous avons pour objectif de "renforcer les liens entre les villes du monde", "nous sommes une grande famille mondiale", "nous rêvons d’une vie plus digne et plus humaine", etc, etc…. (Diario de Noticias, 13 de julio 2005). Le voeu le plus cher des artisans il y a maintenant 25 ans du Jumelage Populaire Bayonne-Pampelune est que des jeunes, dans les deux villes jumelles, prennent maintenant le relais et fassent mieux si possible que ce qui a été fait à l’époque.
Aujourd’hui en 2005, au moment de commémorer le vingt-cinquième anniversaire du Jumelage Populaire Bayonne-Pampelune -et même s’il appartient à des générations plus jeunes que celles qui formaient l’association Iruña ou la Commission Exécutive du Jumelage à Pampelune de relever éventuellement le flambeau- le même constat qu’en 1980 peut être fait, constat qui avait donné naissance au Jumelage Populaire : le peu d’intérêt manifesté pour le jumelage par les deux municipalités de Bayonne et de Pampelune. A Bayonne, le retrait de la vie municipale de Maurice Touraton et à Pampelune, l’arrivée au pouvoir du parti U.P.N. ont porté -s’il en était encore besoin- un coup fatal au jumelage "officiel". Durant les San Fermines, il n’y a pas plus de "Día de Bayona" mais un "Día de las Ciudades Hermanadas" (Bayonne, la ville allemande de Paderborn, la ville japonaise Yamaguchi et Pamplona de Colombie) et lors de la réception de cette année, on a pu entendre des propos aussi lénifiants que : "nous voulons partager l’amitié", Pampelune est "une cité ouverte au monde", nous avons pour objectif de "renforcer les liens entre les villes du monde", "nous sommes une grande famille mondiale", "nous rêvons d’une vie plus digne et plus humaine", etc, etc…. (Diario de Noticias, 13 de julio 2005). Le voeu le plus cher des artisans il y a maintenant 25 ans du Jumelage Populaire Bayonne-Pampelune est que des jeunes, dans les deux villes jumelles, prennent maintenant le relais et fassent mieux si possible que ce qui a été fait à l’époque.
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